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26/09/2018
Ah... les films de Gaspard Noé ! Souvent selectionnés à Cannes avec la certitude qu'il y aura du scandale, donc de l'écho ce qui est bon pour le festival et pour le film. Je me souviens surtout de :
- Irréversible ? Dernier film de mon année 2002 !
- Enter the Void ? Perdu au milieu des films qui ne m'ont pas marqué en 2009 ?

Mince, j'ai pris du retard et loupé son "Love"de 2016 donc je lui redonne une chance avec ce "climax" qui démarre bizarrement avec d'abord cette femme qui hurle longuement alors qu'elle est étendue dans la neige puis avec ces castings où chacun se vend, dit pourquoi il faut absolument le choisir pour intégrer ce ballet, ouvre son coeur avec plus ou moins de sincérité. Cela fait référence à toutes ces émissions de télé-réalité ? Ce n'est pas passionnant mais pourquoi pas...

La suite ? Un ballet qui ne sonne pas toujours très juste mais cela s'explique dans le film... avant que ce dernier ne parte en vrille, tous les tics du réalisateur ressortant de plus en plus grossièrement (notamment l'ambiance rouge et la caméra qui fait des loopings...).

Tout ceci pourrait prendre au trippes et montrer derrière la perfection de ballet l'âme damnée des danseurs. Malheureusement Gaspard Noé manque tellement de subtilité qu'il saccage son travail. Les dialogues sont d'un piètre niveau mais j'ai bien compris que ce n'était pas ce qui l'intéressait. La lente descente aux enfers des divers protagonistes, les instincts les plus primaires des uns et des autres lorsque la chasse aux sorcières débute, les cercles de l'enfer qui petit à petit engloutissent tous les personnages ? Oui bonhomme, on a compris le discours alors pourquoi s'obstiner à en rajouter ? Pour bien montrer qu'il est impossible de s'en sortir et que toutes les portes sont verrouillées ? OUI j'ai compris !

C'est dommage car, à froid, le film reprend quelques couleurs (sans mauvais jeu de mots) mais je ne peux m'empêcher de penser que la théorie des scénaristes aurait pu être amenée plus finement, que les conversations entre les danseurs auraient pu être plus intéressantes mais aussi plus vénéneuses sans tomber dans la disserte de philo de T°L, ces soirées que je fuie peuvent quand même donner des choses plus intéressantes pour le spectateur.

Enfin, pour la première fois je crois que j'ai à peu près compris où voulait en venir le réalisateur. Son film n'est pas agréable à regarder mais son propos se tiens, ce qui fait qu'au final je le sauverai de la catégorie des @ qui regroupe la majeure partie des films sans grand intérêt vu chaque année. Est-ce que j'aurais dit la même chose en sortant de la salle ? Non, j'aurais plutôt penché pour le 0 mais quelques semaines plus tard, les fioritures disparaissent et le film a de quoi se défendre. C'est clairement insuffisant pour me convaincre franchement mais assez pour dire qu'il mérite quand même sa chance et qu'il montre pourquoi je reste toujours jusqu'à la fin même quand le film peut se montrer très exaspérant !
.O.